Le plaisir si noble de dire des injures à des ennemis sans défense jette bientôt les Académiciens dans un transport poétique. […] Les ennemis de la tragédie nationale en prose, ou du Romantisme (car, comme M. […] Raynouard et autres personnes sages ennemies du scandale. […] Les privilégiés sont en fort petit nombre, riches et enviés, la plaisanterie serait une arme terrible contre eux ; n’est-ce pas le seul ennemi qui ait fait peur à Buonaparte ? […] Ici la délicatesse du théâtre français est allée bien au-delà de la nature : un roi arrivant la nuit dans une maison ennemie dit à son confident, quelle heure est-il ?
De là pour les vraies supériorités humaines, poétiques, philosophiques, politiques et religieuses, cet acharnement de leurs ennemis qui ne pardonnent qu’à la mort. […] Deux cas sont possibles : ou le puissant dominateur abat encore une fois tous ses ennemis, ou il est abattu par eux. […] Supposons donc que Napoléon abatte ses ennemis. […] » furent, dit-on, les derniers mots que l’on put entendre tomber des lèvres de cet homme qui, toute sa vie, avait été l’ennemi des ténèbres de toute nature. […] Les crimes de la révolution française, qui mène en triomphe le plus innocent des rois au supplice, et qui immole des milliers d’innocents après lui pour se venger de l’aristocratie, lui paraissent ce qu’ils sont, des lâchetés cruelles contre des ennemis ou des innocents désarmés.