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458. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Où l’empire, en passant de climats en climats, A gravé plus avant l’empreinte de ses pas ; Où la gloire, qui prit ton nom pour son emblème, Laisse un voile éclatant sur ta nudité même ! […] Terre que consacra l’empire et l’infortune, Source des nations, reine, mère commune, Tu n’es pas seulement chère aux nobles enfants Que ta verte vieillesse a portés dans ses flancs : De tes ennemis même enviée et chérie, De tout ce qui naît grand ton ombre est la patrie ! […] Que t’importe où s’en vont l’empire et la victoire ? […] Et ailleurs : ……………………………………………………… Mais, malgré tes malheurs, pays choisi des dieux, Le ciel avec amour tourne sur toi les yeux ; Quelque chose de saint sur tes tombeaux respire, La barbarie en vain morcelle ton empire, La nature, immuable en sa fécondité, T’a laissé deux présents : ton soleil, ta beauté ; Et, noble dans son deuil, sous tes pleurs rajeunie, Comme un fruit du climat enfante le génie. […] Rien ne rappelait en elle, à cette époque déjà un peu avancée de sa vie, ni la reine d’un empire, ni la reine d’un cœur.

459. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

L’étude de l’empire romain d’Orient l’a conduit, par une suite naturelle d’étapes et de haltes, dans le domaine d’Ivan le Terrible et de Pierre le Grand. […] La grande Catherine, par le traité de Kaïnardji, démantela toutes les défenses de l’empire turc. […] Après cela il ne sera que temps pour toi de regagner ton pays et d’évacuer cette Bulgarie qui m’appartient, car elle fait partie de la Macédoine, antique province de l’empire romain. […] Gustave Schlumberger s’aventure dans les profondeurs inquiétantes de cet empire romain d’Orient que les gens peu informés s’obstinent à injurier en l’appelant (fort improprement du reste) l’empire byzantin. […] Lorsque Justinien voulut bâtir Sainte-Sophie, il fit venir, de tous les points de l’empire, des cargaisons de marbres.

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