On ne pourra toutefois s’empêcher de sourire à la lecture de cet ouvrage qui se présente comme un miroir souvent fort complaisant de son auteur, et qui se plaît à recenser, avec délectation, tous les articles de presse en son honneur… Cette continuité souterraine entre romantisme et symbolisme est prolongée, en outre, par une réflexion sur les rapports entre Parnasse et symbolisme : l’ouvrage propose de fait une réflexion stimulante sur l’emprise de la forme sur le symbolisme, qui tient ce dernier à l’écart des « connaissances et émois modernes » et le replie ainsi sur sa tour d’ivoire.
On ne peut s’empêcher de sourire quand de nos jours on entend parler contre la raison individuelle. […] Cependant on ne peut s’empêcher de déplorer qu’on mette de trop bonne heure l’Esquisse de Condorcet entre les mains de la jeunesse. […] Par exemple, les arguments célèbres qu’il a mis aux dialogues de Platon sont assez superficiels, et l’on ne peut s’empêcher de sourire en le voyant appliquer à de pareils monuments la petite mesure de la philosophie de Locke, paupertina philosophia, dit Leibnitz.