Ma façon particulière de comprendre le symbolisme avait ses partisans ; bref, nous entrions dans l’histoire littéraire : les prémisses posées allaient donner leurs effets, des surgeons vivaces allaient se projeter, des originalités curieuses s’affirmer à côté de nous, Maurice Maeterlinck, Charles Van Lerberghe, Remy de Gourmont, etc. […] Stéphane Mallarmé), il est également logique et légitime de penser que ces quelques phénomènes, essentiels par la seule raison qu’ils sont mis en jeu, provoquent immédiatement des actions et des réactions, soit des contrastes ; ces contrastes qui sont l’effet le plus appréciable à tous, le plus tangible, sont modifiés par les circonstances, et, si l’on veut se pencher vers le phénomène, étudier spécialement en quoi ce phénomène, connu évidemment et répercuté de tous les états précédents du même phénomène se présente pourtant et toujours avec des aspects de nouveauté, avec des modifications de conscience, on perçoit une infinie diversité. […] D’autres poèmes plus réalistes, mais sans le quelque charme du premier ; mais rien de bien neuf ou de spécialement russe ; non qu’on doive blâmer l’introduction de la légende dans la vie courante, que le mélange de ces deux gammes, réaliste et mythologique, ne produise là un heureux effet, mais ce fut dès longtemps mis en pratique et mieux. […] On sait aussi qu’après avoir trop servi, les formes demeurent comme effacées ; leur effet primitif est perdu et les écrivains capables de les renouveler considèrent comme inutile de se soumettre à des règles dont ils savent l’origine empirique et les débilités. […] Elle est applicable surtout aux périodes de développement d’art libre, non gêné par des influences religieuses ou royales qui purent, à certaines époques, modifier sérieusement la marche des choses ; elle pourrait se résumer ainsi : quand une élite a apporté son œuvre et qu’on est en train de tirer de cette œuvre le maximum d’effets qu’elle comporte, une autre élite, plus jeune, prépare un canon de l’œuvre d’art absolument différent, et qui a son expansion pleine à la période suivante.
L’enjambement est un « truc », un trompe-l’œil, ses effets sont restreints ; la plupart du temps il interrompt la période et arrête sans raison la voix qui s’y appuie. […] Il ne décrit plus un effet de lune dans l’eau ou une fuite de centaures, pour le simple plaisir de décrire ; son esprit invente des formes chatoyantes, crée des fantômes éblouissants, contemple des apothéoses d’incendies, froisse des étoffes lourdes d’escarboucles. […] Cet emploi des images accumulées est d’un heureux effet, car l’émotion du poète, pour être communiquée dans sa vérité mouvante et ténue, doit craindre de s’enfermer dans une épithète nue, abstraite ou trop rigide. […] Dans la Bible, sans parler du Cantique des Cantiques, on trouverait de fort nombreux exemples de ce procédé évocateur, comparable à celui de la « touche divisée » en peinture : voici un ton puis un autre ton côte à côte, dont l’effet se recompose dans l’œil. […] De plus, les notes aiguës nous paraissent produire des effets de résonances dans la tête, les notes graves dans la cage thoracique.