La jeune noblesse et tous ceux qui n’ont pas droit de séance sont debout au bas du placitre avec la musique ; et les officiers servants sont debout dans le jardin, à quelques pas du placitre, sous les yeux du roi. […] Tous les grands donnaient les mains à cette élection, et pas un de ceux qui avaient droit de parler ne lui avait refusé son suffrage. […] Vu que l’un ni l’autre n’ayant ni droit, ni titre, ni autorité pour ce faire, aurait-on pu s’imaginer qu’ils auraient été capables de concevoir des sentiments contraires à ceux que cette illustre assemblée faisait paraître ? […] Il crut qu’il y allait de son devoir d’empêcher ce désordre autant qu’il pourrait ; et qu’encore qu’il n’eût pas de droit de parler en cette assemblée, il lui était permis de violer ce droit, qui n’était que de pure cérémonie, pour remettre dans le bon chemin ceux qui violaient une loi que la nature semblait avoir établie et que la religion favorisait.
De quel droit cet homme vient-il saccager les entrailles de notre âme, ébranler ces temples intérieurs que chacun porte en soi ? […] Il fallait proclamer les droits de l’Écrivain, comme la Révolution avait proclamé les droits de l’Homme. […] Si un différend s’élève entre un faible et un puissant et si le droit de l’un ou de l’autre n’est pas évident, je m’inspirerai d’une équité supérieure, et c’est au faible que je donnerai raison, même si le puissant n’a pas tort. […] Après les avoir proférées contre la foule, pourquoi immédiatement reconnaître à celle-ci le droit de consacrer le génie bafoué la veille sans qu’assez de temps ait mis entre elle et l’œuvre le lointain nécessaire ?