Ainsi : « L’Ithôme, isolé comme un vase d’azur au milieu des champs de la Messénie. » C’est doux à l’oreille, fade et faux à l’œil. […] Flaubert en eût, je crois, aimé cet emploi délicieux dans le Télémaque : « En même temps, j’aperçus l’enfant Cupidon, dont les petites ailes s’agitant le faisaient voler autour de sa mère. » Suivez le crescendo, sentez l’antithèse rythmique dans cette phrase de La Bruyère : « Se formant quelquefois sur le ministre ou sur le favori, il parle en public de choses frivoles, du vent, de la gelée ; il se tait au contraire et fait le mystérieux sur ce qu’il sait de plus important, et plus volontiers encore sur ce qu’il ne sait point. » Racine écrit : N’est-ce pas à vos yeux un spectacle assez doux Que la veuve d’Hector pleurant à vos genoux.
Le jour où le Corps législatif, dans un esprit d’ignorance ou d’aveuglement, supprimerait ou diminuerait seulement ces subventions, il porterait du même vote un coup funeste à l’art français ; il assurerait à bref délai l’envahissement, de tous les théâtres par les adeptes les moins scrupuleux de l’école réaliste et tarirait à l’avance dans les yeux de nos enfants la source des plus douces larmes qui se puissent verser ici-bas. […] Tous les hommes qui sont au déclin de leur vie ont connu le vaudeville dans toute sa gloire, surtout s’ils ont commencé de bonne heure à aller au théâtre, et ont conservé un souvenir ineffaçable des douces émotions qu’il leur a fait éprouver.