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2062. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

A la vérité, ce n’est le tuer que par raison démonstrative ; mais l’illusion en est toujours douce. […] Ils créent dans le vide de leur ignorance, et dans le vertige, doux encore et innocent, de leurs rêves. […] Ils ont voulu la jurisprudence criminelle sincère et douce, sans ombre, sans piège, sans torture, sans parti pris ; et ils l’ont faite. […] Elle a suivi, et comme écouté se faisant en elle, cette évolution et cette transformation, en telle sorte qu’elle semble la main même qui unit d’une étreinte douce, malgré certaines résistances, notre époque à celle qui la précède. […] Ellénore est une femme très douce, ce me semble, très tendre, née pour la soumission et le dévouement à ce qu’elle aime, destinée à s’absorber et à s’ensevelir avec délices dans l’amour qu’elle a longtemps attendu et qu’elle a enfin trouvé, y sacrifiant sa considération, ses enfants si aimés jusque-là, et qui, dès le moment qu’elle aime Adolphe, ne sont plus que « les enfants de M. de P… », et son repos, et sa conscience, et enfin sa vie.

2063. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Fauriel se fit remplacer par Ozanam : décidément la chaire avec ses bruits et son mouvement lui allait peu ; il fut heureux de pouvoir reprendre son pas, son allure favorite, le doux train de l’érudition à huis clos, il s’y appliqua désormais tout à son aise, sans dérangement aucun, et de plus en plus dans cette même ligne des origines théâtrales qu’il s’était tracée.

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