/ 1627
1471. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

après une révolution qui nous a fait parcourir en quelques années les événements de plusieurs siècles, on interdira à l’écrivain toute considération morale ; on lui défendra d’examiner le côté sérieux des objets ; il passera une, vie frivole à s’occuper de chicanes grammaticales, de règles de goût, de petites sentences littéraires ; il vieillira dans les langes de son berceau ; il ne montrera pas sur la fin de ses jours un front sillonné par de longs travaux, par de graves pensées, et souvent par de mâles douleurs qui ajoutent à la grandeur de l’homme ? […] Voilà pourquoi les belles odes de Rousseau, et en général les morceaux les plus distingués de notre poésie lyrique, sont des poésies sacrées qui ont pris leur source dans notre religion, ou bien encore des odes destinées à raconter des impressions personnelles de douleur, d’amour, de volupté ; toutes ces odes allégoriques où les dieux du paganisme arrivent pour célébrer des événements contemporains, ou pour se mêler aux circonstances de notre vie, peuvent bien être des déclamations ingénieuses ; mais ce n’est pas la vraie poésie, celle qui va à l’âme. […] Il nous place à Rome au milieu du cortège funèbre du vertueux empereur ; cet empire romain, qui embrassait l’univers, et dont le sort dépendait d’un seul homme, il nous le représente pénétré de douleur et glacé de crainte sur l’avenir ; il nous montre la philosophie en larmes, l’armée pleurant son chef, et la tyrannie naissante accroissant les regrets pour la vertu expirée. […] Ceux qui n’ont point assisté aux scènes sanglantes de la Révolution ne savent guère se transporter, par l’imagination, au milieu de tant d’angoisses et de douleurs.

1472. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

La reine Caroline était morte de douleur à Vienne, où elle avait cherché un asile contre l’humiliation du patronage impérieux des Anglais.

/ 1627