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420. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

L’Art classique dérive de la philosophie cartésienne : Descartes établissait que la Connaissance nous vient de deux sources, distinctes et opposées : la Raison, vraie et divine, — et l’Imagination, c’est à dire les sens, maîtres d’erreur et de mensonge. […] La force revécue de ce charme, à lui propre, il l’exerce, à présent, (Andante 5/4) sous une forme adorablement douce ; il y retrouve, ravi, le signe divin de l’Innocence intérieure, et il poursuit, sans cesse, cette mélodie, avec des variations toujours nouvelles et inouïes, laissant tomber sur elle, sans arrêt, les rayons de l’Eternelle Lumière. […] Et ce n’est point les pensées exprimées en les vers de Schiller qui nous occupent surtout, mais ce son familier du chant choral dans lequel nous mêmes nous sentons invités à chanter notre partie, pour nous mêler à la communion du service divin idéal, comme le faisaient, réellement, les fidèles pour la grande musique de la Passion de Sébastien Bach, à l’entrée du Choral. […] C’est que le Wagnérisme est, surtout, l’exclusion des Beckmesseries, des exercices scolastiques, des œuvres d’art que n’a point faites, uniquement, la faim divine de la spéculative Création. […] Elles sont, ainsi, pour tous, un enseignement, et pour les rares initiés de l’Art, une joie ; et, s’il les eût connues, Richard Wagner, notre divin Maître, les eut trouvées un hommage digne de sa grande âme.

421. (1929) La société des grands esprits

Observez, d’autre part, comme celui-ci méprise la notion d’unité divine — lui, si chrétien et si bon anglican ! […] Divine beauté ! […] Il a toujours été malaisé de concilier la toute-puissance divine et la liberté humaine. […] Dès ce monde ce sont les plus grands esprits qui ont la plus haute notion et le culte le plus pur du divin. […] Et comme ce pessimiste s’agenouilla devant ces véritables incarnations du divin !

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