Par un mélange de fermeté, de vigueur et de tolérance, d’adresse à manier les esprits et de discours appropriés, « offrant la grâce à ceux qui se soumettaient, ne faisant point quartier à ceux qui résistaient, et surtout ne leur manquant jamais de parole », Villars réussit, de concert avec M. de Basville, à tout éteindre, du moins à éteindre le mal dans ses principaux foyers. […] Villars estimait son armée de cinquante-deux mille hommes bien effectifs et excellents : Votre Majesté peut compter sur cela, vos troupes tenant de bons discours, s’estimant fort au-dessus de celles des ennemis.
Mme Dacier, d’après Aristote fortifié et corroboré par le père Le Bossu, définissait le poème épique : « un discours en vers, inventé pour former les mœurs par des instructions déguisées sous l’allégorie d’une action générale et des plus grands personnages. […] Voilà la contradiction nettement posée, Rivarol se chargera de confirmer et de mettre en relief la pensée de l’abbé de Pons quand il dira dans son Discours sur l’universalité de la langue française : Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct, comme s’il était tout raison ; et on a beau, par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu’il existe ; et c’est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l’ordre des sensations, la syntaxe française est incorruptible.