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378. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Les disciples de Socrate et d’Épicure profitèrent plus de leurs mœurs que de leurs discours… » (Lettre vi.) […] Mécène écrivait comme il s’habillait ; son discours fut mou, négligé, lâche comme son vêtement. […] Discours du père à sa fille. […] Quoi de plus tranquille, et même de plus gai, que ses discours à son adversaire et à ses amis. […] Et d’ailleurs, que vous importent les discours du peuple ?

379. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Dans son Discours sur la nature de l’Églogue, il fait son procès à Théocrite, puis à Virgile, reprochant à l’un surtout d’être trop bas, et à l’autre surtout d’être trop haut, mais trouvant moyen aussi de montrer qu’il arrive à Théocrite d’être trop haut et à Virgile d’être trop bas. […] Il s’en ira écrire des comédies mythologiques où figurent Minerve, Cupidon et Plutus, échangeant des « discours sophistiqués et des raisonnements quintessenciés ». […] Deux ou trois discours de lui sont de petits chefs-d’œuvre, mélanges infiniment heureux de fausse dévotion qui ronronne et de libertinage honteux qui balbutie. […] Précisément parce qu’il a conscience que la vivacité de ses sentiments et son incapacité de réflexion livre à tout venant ses secrets, il essaye peut-être d’abuser par ses discours. […] C’est contre « l’homme s’agite, Dieu le mène » ; c’est contre le Discours sur l’histoire universelle, c’est contre toute l’idée chrétienne sur l’histoire qu’a été écrit l’Essai sur les mœurs, plus les vingt ou trente petits livres où Voltaire a indéfiniment et cruellement réédité l’Essai sur les mœurs.

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