C’est sous ce titre de Pays bleu, rêveur comme les lointains, que Louis Wihl lança deux poèmes humouristiques (Les Dieux scandinaves et La Reine de Madagascar), qu’il est aussi impossible à la Critique de toucher pour en donner une idée qu’on ne touche à la bulle de savon sans la détruire… Certes ! […] — Les Hirondelles, Les Dieux scandinaves, La Reine de Madagascar, voilà le bagage poétique de Louis Wihl, auquel il faut ajouter le poème intitulé Le Mendiant pour la Pologne 36, et quelques poésies comme celle, par exemple, adressée à Victor Hugo… Ce n’est pas là un bagage immense dans ce temps de ballots et de quintaux littéraires, où nous sommes tous plus ou moins les portefaix de nos œuvres.

Les bons « moliéristes » tiennent infiniment à ce que leur dieu n’ait pas eu le sort de Dandin. […] Cependant, plût aux dieux qu’elle s’en retournât sur les vaisseaux pour ne point causer notre perte et celle de nos enfants !  […] Et ce dieu a souffert, a répandu son sang avant d’être assis dans l’éternelle paix. […] Et il ne faut point s’indigner de ces libertés qu’ont prises d’aimables esprits avec ces dieux vénérables et charmants de l’antiquité grecque ; car ces dieux sont un peu les nôtres ; nous aimons à regarder les Grecs comme nos ancêtres intellectuels, et ce ne sont donc là qu’amusements de famille. […] Au premier coup d’archet qui sur la scène mettait en branle les dieux de l’Olympe et des Enfers, il semblait que la foule fût