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1905. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Mais là, pétrir de la glaise ne lui semblait pas, avec les idées de son enfance, l’œuvre d’un vrai sculpteur, d’un sculpteur frappant, à tour de bras, sur de la matière dure ; et il entrait dans un atelier de médailliste, où se creusaient des coins, où l’on incisait le métal : vivant alors de travaux commencés pour des camarades, de bronzes de poignées de commodes, pour un réparateur de vieux meubles, et venant à l’atelier d’une manière intermittente, et travaillant sans goût. « Car, s’écrie-t-il, en levant la tête de sa terre, il n’y a que sept ou huit ans, que l’amour du travail m’est venu… et seulement, quand j’ai été encouragé par des gens, dont j’estimais au plus haut degré le talent… quand j’ai été encouragé par Rodin. » Et maintenant, c’est un rude et acharné travailleur, s’appliquant, dans les loisirs que lui laissent ses médaillons, à faire de l’objet de la vie usuelle, un objet d’art, ayant à l’exposition du Champ-de-Mars, de cette année, des corbeilles à miettes, des brosses, des bougeoirs, des jetons, des cartons pour estampes, des couvertures gaufrées de catalogues, des programmes du Théâtre-Libre.

1906. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Bien plus, des écrivains éminents, possédant au suprême degré le sens du rythme de la prose, ont avoué que, par une infirmité singulière, ils ne pouvaient savoir si un alexandrin était juste ou non, à moins de compter sur leurs doigts.

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