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1748. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Depuis le troisième siècle de notre ère jusqu’au neuvième, l’histoire ne présente que le spectacle de la barbarie incendiaire et de la civilisation prête à s’éteindre : l’ancienne Europe, devenue grecque et romaine par l’éloquence et les conquêtes, se transforme en une Europe gothique, vandale, et abâtardie, que l’agrandissement du pouvoir de l’église change par degrés en une Europe toute catholique, divisée par autant de sectes et d’hérésies qu’elle l’avait d’abord été par la diversité des religions et des mœurs. […] Il vous a montré la tour de Montlheriq d’où la Nuit personnifiée tira son sinistre hibou ; enfin, lorsqu’au sortir de l’antre de la Chicane, il va raconter le combat livré par les adversaires, il vous dresse le plan du champ de bataille situé au bas des degrés du palais et au coin de la boutique d’un libraire. […] Comme elle témoigne en effet que les sources du suprême génie ne découlent que des hauts degrés de la vertu !

1749. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

À une certaine profondeur dans le mal on ne trouve plus la vertu, de même que dans les cavernes infectes, au-delà d’un certain degré, la flamme s’éteint. […] Vous n’avez pas purifié la Tisbé, ni corrigé, comme vous le dites, un fait social absurde 133, mais vous avez une fois de plus réhabilité la courtisane ; vous avez blessé toutes les notions morales, en élevant la fille de joie au plus haut degré de la vertu, et en affectant de tout rabaisser autour d’elle. […] Mais à quel degré d’abaissement il est descendu pour exploiter celui-ci, c’est ce qu’on a peine à croire. […] Comme si le génie, qui n’est que l’intelligence à son plus haut degré de puissance, n’impliquait pas là mesure dans la puissance même, la modération dans la force, la discipline jusque dans la fougue !

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