Son caractère se développe avec clarté. […] Ses livres sont évidemment destinés à développer, chez ceux qui les lisent, le goût du travail, l’horreur du vice, le respect de la morale. […] Comment l’eût-il développé ? […] Si ces banalités philosophiques étaient développées en style vulgaire, la lecture en serait purement insoutenable. […] … En somme, quand on parcourt, par ordre de date, la série de ces romans, on n’y découvre point la marche ascendante d’un talent sûr de lui-même, qui progresse et se développe harmonieusement — tout au contraire… Et je le regrette.
Admirerait-il moins cette expression de Bossuet : « ce grand Dieu qui, du centre de son éternité, développe tout l’ordre des siècles » ? […] On en voit assez les raisons, sans qu’il soit besoin de les développer. […] La vie n’a fait que développer en Gil Blas ce que la nature y avait mis de tout temps ; elle n’y a vraiment rien transformé, ni surtout rien ajouté. […] On le verra mieux quand tout à l’heure Marivaux lui-même nous développera ce que l’on pourrait appeler son esthétique de la licence. […] Il allait, en effet, suffire de les développer pour en voir sortir le roman moderne ; et ainsi, après le succès de ses traductions, celui de ses imitateurs allait achever de faire oublier Prévost.