Sous couleur d’absolu, les symbolistes ont rejeté de leurs poèmes et de leurs romans tous les détails qui eussent concouru à évoquer des hommes, c’est-à-dire des animaux égoïstes, passionnés, capricieux et carnassiers, mangeant, buvant, dormant, aimant, haïssant, souffrant, se réjouissant, voulant le bien et faisant le mal, voulant le mal et faisant le bien, se conduisant tantôt comme des êtres de raison et tantôt comme des bêtes fauves, obéissant enfin à leur hérédité et aux instincts que développent en eux le milieu où ils vivent.
« Quand cet homme vous raconte le détail des excessives passions de Ryno de Marigny (Une Vieille Maîtresse), ou qu’il évoque devant vos yeux la face cicatrisée du gigantesque abbé de la Croix Jugan (L’Ensorcelée), croyez qu’il ne se propose pas de vous étonner par l’inattendu de sa fantaisie.