cet art trouve partout dans les gazettes, les revues, parmi les beaux esprits, les délicats, les maniérés, les faiseurs de mots, les chercheurs d’épithètes, les architectes en antithèses, des adversaires aussi obstinés que les bourgeois les plus farouches.
Il peut se rencontrer, par fortune, un bûcheron qui ait quelques notions d’horlogerie ; mais, même s’il a ces notions, sa hache ne lui permet pas de les appliquer aux rouages délicats de la montre. […] Au centre de la table du repas évangélique, tel que l’a peint Fra Angelico (dans le site le plus sensible et le plus délicat de l’âme nationale, où s’élaborent le génial et l’humble, ces deux formes du Divin), ils osaient installer, les « novateurs », ce plat boche, cette horreur, cette insanité : l’impératif catégorique qui pue l’université poméranienne et, au-delà, les comptoirs de la Hanse ; car, derrière Kant, il y a le juif Hamann, auquel Kant emprunta la fameuse distinction du phénomène et du noumène, et la nouménisation de son axiome moral numéro un.