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1021. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

C’était un Duclos plus poli et plus délicat, et chaque trait de lui faisait merveille. […] Autrefois, quand il allait dans le monde, il avait souffert de n’avoir point de voiture à lui : « J’ai une santé délicate et la vue basse, écrivait-il a un ami (vers 1782) ; je n’ai gagné jusqu’à présent dans le monde que des boues, des rhumes, des fluxions et des indigestions, sans compter le risque d’être écrasé vingt fois par hiver.

1022. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Cauchemar du gendre, la nuit, voyant des milliers de têtes dont le nez est ainsi tourmenté par des mains au bout de bras n’appartenant à personne. » Octobre Mlle *** (Renée Mauperin), la cordialité et la loyauté d’un homme alliées à des grâces de jeune fille ; la raison mûrie et le cœur frais ; un esprit enlevé, on ne sait comment, du milieu bourgeois où il a été élevé, et tout plein d’aspirations à la grandeur morale, au dévouement, au sacrifice ; un appétit des choses les plus délicates de l’intelligence et de l’art ; le mépris de ce qui est d’ordinaire la pensée et l’entretien de la femme. […] C’est une jeunesse, une gracilité de ligne, une finesse ténue des attaches, un modelage douillet du ventre, une science de tout ce grassouillet virginal et bridé, une grâce délicate comme voilée d’enfance, avec dans une si petite chose, presque la grandeur d’une statue.

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