Parler d’une pièce, la juger, si pauvre qu’elle soit, c’est encore ardu ; d’où la prépondérance prise par les acteurs, les actrices, leur vie privée et celle des auteurs bien plus accessibles à chacun que leur talent ou leurs défauts. […] Aux yeux des littérateurs, dont les bouquins ne se vendent pas, l’art dramatique a, en effet, deux défauts terribles : le premier, c’est qu’une bonne pièce plaît à beaucoup de gens, ce qui est la preuve évidente de sa médiocrité ; le second, c’est que l’auteur de la pièce gagne de l’argent, ce qui est infiniment méprisable. […] N’est-ce pas de cette naïve méprise que viennent tous les excès et tous les défauts d’une « littérature » aussi vaine et aussi odieuse que la rhétorique ?
Tous les tempéraments excessifs, tous les talents volontaires impliquent certains défauts auxquels les meilleurs conseils ne sauraient remédier. Il faut en pareil cas supprimer le poète ou garder les défauts. Les défauts de M.