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1875. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

En somme il y a eu, ce moment-là, dans mon esprit une rencontre qui s’explique facilement par mes lectures et mes réflexions des jours précédents : peu de temps auparavant, j’avais lu une étude qui montrait que, au fond de tous les phénomènes physiques où l’on commençait à voir clair, on découvrait des ondes ; et en faisant de la botanique, en étudiant un peu la biologie générale, je voyais bien que l’individu vivant jouait le rôle d’une sorte d’onde complexe, résoluble en ondes vivantes plus simples… Je vins à songer à la loi de Malthus généralisée par Darwin, à la tendance de chaque espèce vivante à une progression indéfinie par voie de généralisation, et j’eus l’idée de remarquer que cette loi n’était pas sans analogie avec la tendance de la lumière et de la chaleur aussi bien que du son, de tous les phénomènes ondulatoires, en un mot, à rayonner sphériquement… » À côté des traces laissées par d’anciennes circonstances dont l’influence ne se démêle pas très nettement, on remarque surtout ici, dans l’invention, la réaction d’un ensemble d’idées formé peu à peu, parallèlement à des idées rivales, profitant des mêmes circonstances qu’elles, longtemps opprimées cependant et n’existant presque que d’une vie latente.

1876. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Si nous découvrons ou reconnaissons une création en critique, il faudra que ce soit une création propre à la critique, une création où la critique prenne conscience d’elle-même en tant que puissance créatrice originale et irréductible.

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