En sortant, La Gandara me fait la conduite jusqu’au Trocadéro, en me confessant son état nerveux, qui le rend incapable de travailler, pendant la semaine de l’ouverture de l’Exposition, m’avouant envoyer sa bonne, tous les matins, dès patron minette, acheter tous les journaux, et vouloir anxieusement découvrir d’un seul coup d’œil, si son nom y est.
Ne voilà-t-il pas que Goethe se découvre subjectif à soixante ans, comme avec surprise, comme s’il ne l’avait jamais été, et fait honneur à Schiller de cette prétendue métamorphose de lui-même : « Vous m’avez ramené à moi en me détournant de l’observation trop exacte des choses extérieures. […] S’il a été droit à l’époque révolutionnaire, c’est parce qu’il savait que dans les époques de trouble le prétendu carnassier primitif, très recouvert dans les époques paisibles, se découvre et se retrouve, et se prouve. […] Ces moyens, je cherche de tous côtés, et je n’en découvre qu’un.