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402. (1903) La renaissance classique pp. -

Ils ne se rendaient pas compte que ni les sociétés ni les individus ne se gouvernent d’après des principes abstraits, mais d’après des lois identiques à celles de la biologie ; que le moindre de ces individus est un organisme infiniment complexe, où se retrouvent pourtant les instincts vitaux d’ordre et d’harmonie qui font la dignité des créatures supérieures ; qu’un portefaix, comme un membre de l’Institut, a son intelligence, sa morale, voire sa philosophie et son esthétique, lesquelles dérivent des conditions de son être et de son état, et qu’il est absurde de nier chez lui les manifestations d’une mentalité qui n’est pas la nôtre, comme il serait puéril de vouloir lui en imposer une qui ne serait pas la sienne ? […] Les mobiles qui poussent le pharmacien Homais à régenter son village sont peut-être plus élevés que l’idée grotesque qu’il s’en fait d’après sa raison étroite et bornée. […] Pressé par l’éternel et l’infini, au milieu de toutes ces régions vagues qui t’entourent, tu te construiras ton univers d’après les règles de ta raison, qui est en toi ce qu’il y a de plus éminent. […] Les proportions en sont calculées d’après l’importance qu’elles ont dans le plan total.

403. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XX. Conclusion » pp. 499-500

Pourvu que l’œuvre soit conduite et achevée d’après un même plan d’ensemble, peu importe qu’elle soit collective, comme le fut la construction des grandes cathédrales.

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