Il est curieux d’assister à ce partage, à cette hésitation telle qu’on la voit se dessiner dans ces lettres sincères où rien n’est arrangé en prévision du public. […] Il passa en un instant de la position de tirailleur à celle de spectateur, d’avocat politique consultant (il se lassa vite de ce dernier rôle), de causeur avisé, curieux de tous sujets, et qui avait son franc parler sur chacun au coin du feu.
M. de La Rochefoucauld en est curieux : Mme de Vins et moi, nous en attrapons ce que nous pouvons. » Mme de Villars avait un premier mérite auprès de Mme de Sévigné, c’était d’admirer beaucoup Mme de Grignan. […] » Le glorieux Villars, remarque-t-on, ne manqua pas de suivre la première partie du conseil de sa mère, mais il négligea la seconde : il parla de lui et au roi et à l’univers. — Mme de Sévigné nous a montré également la marquise de Villars dans sa vieillesse, et jouissant discrètement de la renommée victorieuse de son fils : « Sa mère est charmante par ses mines, et par les petits discours qu’elle commence et qui ne sont entendus que des personnes qui la connaissent. » On possède donc maintenant les doubles Relations du marquis et de la marquise de Villars, de l’ambassadeur et de l’ambassadrice de France à Madrid en 1679 ; toutes deux se complètent et nous offrent de cette monarchie en décadence et en ruine le plus curieux, le plus instructif tableau.