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859. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »

Souvenez-vous de ce que je vous dis maintenant, surveillez-le (Napoléon), et si jamais il vous paraît marcher au despotisme, ne croyez plus ce que je vous dirai dans la suite. […] Il y mettait d’ailleurs, je le crois, plus de sincérité que de tactique et de calcul. […] Il est besoin de le rapprendre à ceux qui aujourd’hui croient possible de les ressusciter, tous ses écrits sont nés fanés et sans flamme. […] Ils ont commencé par ne croire à rien du tout : c’est sur ce sable que tout leur édifice public est bâti, et on le sent : il y a des jours où tout remue. […] Je crois que le mot est de Fauriel, son ami.

860. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »

Après le collége, vers 1809, Lamartine vécut à Lyon, et fit, je crois, dès ce temps, un premier voyage et séjour en Italie. […] Toutes les scènes qui ont pour cadre l’Italie, principalement dans les secondes Méditations, ne se rapportent donc pas originairement à l’idée d’Elvire, à laquelle je les crois antérieures ; ou bien elles auront été combinées, transposées sur son souvenir par une fiction ordinaire aux poëtes. […] Dans le peu que nous avons essayé d’en dire, relativement aux années antérieures, on trouvera que nous avons été bien sobre et bien vague ; mais nous croyons n’avoir rien présenté sous un faux jour. […] En faisant ici la part de ce qu’il y a de spontané et d’évolutif dans ce progrès du talent, nous croyons qu’il nous est permis de noter une influence heureuse du dehors. […] Lamartine est plus heureux que ces hommes, qui pourtant sont eux-mêmes de ceux qui espèrent ; il est plus complétement religieux qu’eux ; il croit aussi fermement aux fins générales de l’humanité, il croit en outre aux fins personnelles de chaque âme.

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