Le même savant prélat tint compte aussi pour son Denys d’Halicarnasse d’une lettre critique à ce sujet, que Leopardi adressa en 1817 à son ami Giordani. […] Il ne se borne pas à éclaircir en critique les circonstances peu connues de la vie de Moschus, il aspire à en vulgariser les charmantes idylles en sciolti plus ou moins fidèles, premier coup d’essai, que bientôt son goût plus mûr répudiera. […] Le jeune critique s’autorise d’un passage de Fronton, du silence de Velleius et de quelques autres indices, pour conjecturer qu’Horace, dans le siècle qui suivit le sien et même un peu au delà, était loin d’avoir acquis cette renommée classique incontestée qui ne s’est consolidée que plus tard. […] Les critiques italiens en distinguent de deux sortes et comme de deux familles : ceux qui datent de Frugoni, plus fastueux, plus pompeux, plus redondants et colorés, et ceux de Parini, plus sobres, plus châtiés, d’une élégance plus discrète. […] Leopardi les a légèrement façonnées en les traduisant, et leur a prêté un sens plus net et plus absolu qu’une critique philologique sévère n’est peut-être en droit de leur attribuer.
La critique a beau jeu d’exiger, sous toute espèce de forme d’imagination, des qualités supérieures, dont il lui serait fort incommode, souvent, de fournir le modèle après la théorie. […] Puis la manière subtile de porter à la fin de chaque tranche quotidienne la situation critique ou le mot mystérieux. […] Les critiques ont l’œil autre part. […] Tu as laissé la comtesse dans une situation des plus critiques. […] Leur sympathie s’est manifestée à cette occasion sous forme de nombreuses lettres d’encouragement et de critiques cinglantes des feuilletons populaires.