La patrie, qui est notre mère commune, te hait : elle te craint ; depuis longtemps elle a jugé les desseins parricides qui t’occupent tout entier. […] Pars donc, et délivre-moi des terreurs qui m’obsèdent : si elles sont fondées, afin que je ne périsse point ; si elles sont chimériques, afin que je cesse de craindre. » XXII À part un peu de déclamation plus oratoire que politique, l’éloquence humaine a-t-elle bouillonné jamais dans aucune poitrine en pareils accents ? […] Il espérait, contre toute espérance, en lui, mais craignait tout d’Antoine, et surtout de Fulvie, la nouvelle épouse de ce débauché.
Il craignit de manquer de temps pour bien remplir ces triples fonctions. […] Il aimait, mais il craignait sa mère comme une justice rigoureuse ; il ne se révélait à aucun des deux. […] Allons, c’est comme si c’était fait ; vous avez beau prendre votre air sévère, on sait que vous êtes bonne au fond, et l’on ne vous craint qu’à demi !