« Je désirais la mort », écrit-il ; « j’étais tenté de me la donner ; je redoutais de rencontrer Laure comme le pilote craint l’écueil ; je me sentais défaillir quand j’apercevais cette chevelure dorée, ce collier de perles sur un cou plus éclatant que la neige, ces épaules dégagées, ces yeux dont la nuit même de la mort ne pouvait éteindre le rayonnement ; l’ombre seule de Laure me donnait en passant un frisson ; le son de sa voix ébranlait tous mes sens !
Derrière elles, une autre jeune fille écoute de loin et comme furtivement ; on dirait qu’elle craint d’entrer dans le cercle magique, mais qu’elle est fascinée comme la colombe par le serpent.