Voltaire connut chez Ninon l’abbé de la Fare, l’abbé Courtin, l’abbé Servieu, le prince de Conti, le duc de Vendôme, toute cette école de voluptueux débauchés de cour et d’église que l’hypocrite austérité de la vieille cour de Louis XIV avait refoulés. […] Les plaisirs du régent étaient des scandales, la cour une orgie ; Voltaire, tantôt caressé par les complaisances poétiques de cette cour, tantôt réprimé par quelques semaines de captivité pour ses insolences de favori, était le poëte de cette jeunesse. […] Cette cour était une école de belles-lettres, ornée de femmes charmantes et entremêlée de fêtes spirituelles. […] Frédéric saisit l’instant du dégoût, l’appela à sa cour. […] La liberté absolue devint plus chère au poëte ; il résolut de ne plus la chercher à la cour des rois.
La précieuse a un rang dans un cercle, comme une duchesse à la cour. […] Pour la cour, elles y vont rarement, parce qu’elles n’y sont pas bien venues. […] La cour était alors à Sedan, et le cardinal habitait le château. […] Mais le commerce de la cour avec l’Italie fut la source féconde de changements inutiles ou funestes. […] Elle ne reparut qu’au mois d’août à la cour, qui était alors à Sedan.