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10. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

dit l’Empereur, qu’on lui donne la pension. » Elle fut seulement un peu réduite : le vieux Lebrun, du coup, eut et garda celle qu’une première méprise lui avait fait donner. […] Demain, le fatal demain, est déjà venu… Mais que l’on juge pourtant de l’effet instantané d’une telle parole de l’Empereur, d’un tel coup d’éperon sur une jeune imagination ardente et enthousiaste. […] La Muse pourtant ne s’en va pas tout d’un coup ni la première fois ; elle revient sourire ou murmurer à de certaines heures ; le poète l’entend, se ranime et la salue : C’est donc toi ! […] Cependant, la sève se ralentit tout d’un coup et ne monte plus ; la lassitude se fait sentir. […] Il y a sur ses bords tantôt le paysage sec et aride, tantôt et tout à coup le frais bosquet et l’ombrage comme pour l’Eurotas : et c’est le même ciel bleu.

11. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

C’est ainsi qu’au sein de chaque sujet, de chaque situation donnée, il a opéré avec une sorte de détermination certaine et suivie, qui ne perdait aucun de ses coups. […] Tout à coup cet homme, arrachant l’épée à l’un des soldats de l’escorte, en frappe Scaton et le tue sur la place : « J’ai affranchi mon maître ! […] On le trouva enfin percé de coups, mais respirant encore, entouré de cadavres ennemis. […] Est-il bien que Colomba, pour exciter son frère, aille couper de nuit l’oreille au cheval qu’il doit monter le lendemain, lui laissant croire que ce coup vient des Barricini ? […] Cela ne finit pas, pour tout dire, par un coup double et par un mariage.

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