L’hypnotiseur, au lieu d’agir directement sur telle partie du corps qui lui est inaccessible, agit indirectement par l’idée de cette partie, introduite dans le cerveau et réfléchie du cerveau sur la partie elle-même. […] Un voit qu’en supprimant la vie de relation, qui n’a plus d’autre ouverture sur le dehors que l’idée introduite par l’hypnotiseur, l’hypnotisme doit surexiler le sens du corps et de toutes les parties du corps qui dépendent du système nerveux. […] Le mental et le physique ne font qu’un dans la réalité concrète ; il n’y a point de mouvement du corps qui n’ait sa contrepartie mentale ; il n’y a point de fait mental qui n’ait son efficacité organique. […] Selon les observations d’Engelmann, les rhizopodes retirent en arrière leurs pseudopodes lorsqu’ils touchent des corps étrangers, même si ces corps étrangers sont les pseudopodes d’autres individus de leur propre espèce ; au contraire, le contact mutuel de leurs propres pseudopodes ne provoque aucune contraction. […] On prétend que des sujets ont vu des choses reflétées par des corps non polis.
« Si l’on ajoute à ces tortures de l’âme les tortures du corps de cette malheureuse famille, jetée, après une nuit d’insomnie, dans cette espèce de cachot ; l’air brûlant exhalé par une foule de trois ou quatre mille personnes, s’engouffrant dans la loge, et intercepté dans le couloir par la foule extérieure qui l’engorgeait ; la soif, l’étouffement, la sueur ruisselante, la tendresse réciproque des membres de cette famille multipliant dans chacun d’eux les souffrances de tous, on comprendra que cette journée eût dû assouvir à elle seule une vengeance accumulée par quatorze siècles. […] C’est dans la prévision de cette journée de sédition normale que j’avais cherché un général républicain pour le mettre à la tête d’une armée de la capitale, et que je faisais approcher, jour par jour, les différents corps de cette armée de Paris, afin que son général, venu d’Algérie, la trouvât nombreuse et prête, sous sa main, au jour prévu. […] Le cou souvent incliné, l’attitude modeste du corps, la bouche un peu pendante aux deux extrémités, le coup d’œil adroit, le sourire caressant, le geste gracieux, la parole facile, rappelaient le fils d’un complaisant de la multitude et faisaient souvenir du peuple. […] Petit, maigre, osseux, son corps paraissait incendié par un foyer intérieur. […] Le corps du roi n’était pas encore refroidi sur l’échafaud que le peuple doutait de l’acte qu’il venait d’accomplir, et se demandait, avec une anxiété voisine du remords, si le sang qu’il venait de répandre était une tache sur la gloire de la France ou le sceau de la liberté.