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2226. (1910) Rousseau contre Molière

C’est l’esprit qui, non seulement vivifie le corps, mais qui le renouvelle en quelque sorte ; c’est par la succession des sentiments et des idées qu’il anime et varie la physionomie, et c’est par les discours qu’il inspire que l’attention, tenue en haleine, soutient longtemps le même intérêt sur le même objet. […] Et c’est bien pour cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’avec toutes ses drogues il risque d’abréger ses jours : « Une grande marque que vous vous portez bien et que vous avez un corps parfaitement bien composé, c’est qu’avec tous les soins que vous avez pris, vous n’avez pu parvenir encore à gâter la bonté de votre tempérament et que vous n’êtes point crevé de toutes les médecines qu’on vous a fait prendre… Si vous n’y prenez garde, M. 

2227. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Il se plaignit, un jour, de n’avoir plus le même goût à lire  : « L’intelligence, disait-il, est comme le corps. […] Le café est le cercle des gens qui ne jouent pas et qui causent après avoir lu. » Boulevardier endurci, comme on l’était sous le second Empire, Gustave Claudin, qui n’avait jamais quitté Paris, eut un jour la faiblesse de se laisser entraîner en Italie par Paul de Saint Victor. « Il y saigna, dit Bergerat, tout le sang de son corps déraciné.

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