« On ne s’imagine pas, disait-elle en se rappelant cette période de son enfance, ce qui se passe dans la tête de ces enfants qui vivent au milieu des scènes de la nature sans y rien comprendre, et qui ont l’étrange faculté de voir par les yeux du corps tout ce que leur imagination leur représente. » C’est là qu’elle s’essayait de bonne foi à ce genre d’hallucination particulière aux gens de la campagne, guettant l’apparition de quelque animal fantastique, le passage de la grand’bête que presque tous ses petits compagnons avaient vue au moins une fois. […] C’était telle science, comme l’histoire naturelle, dont elle avait fait une constante étude, ou d’une manière plus large, la nature, qu’elle n’avait pas cessé de contempler des yeux de son corps et de son esprit.
Le provençal est une langue très fortement accentuée, et cela suffit à faire chanter le vers, à lui donner le corps et la mesure, l’harmonie dont il ne saurait se passer.