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1184. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

« Tout s’efface, disent-ils ; nos corps s’évanouissent ; nos royautés, dans nos mains, deviennent de la cendre ; nos majestés s’évaporent comme un brin de fumée au feu d’un berger ». […] Mob, c’est la mort, dans son sens le plus étendu, le plus spirituel ; c’est la mort du corps, de la foi, de l’âme ; c’est la Négation personnifiée, dont l’ironie flétrit toutes choses. […] La terre sera le corps plus vil, et plus pesant pour ramper. […] Il n’est composé que de parties nécessaires ; tout ce qu’il enseigne lui est essentiel ; un de ses éléments n’existe point sans l’autre, un seul ne périt point sans que tous les autres ne suivent sa fortune ; la vie est tout entière partout, comme en un corps qui serait tout cœur ; et quelque part aussi que ce corps soit blessé, la mort s’ensuit. […] sur son corps et sur son âme ?

1185. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Louvois introduisait dans ce grand corps l’organisation moderne ; mais la base essentiellement moderne, la contribution égale et régulière de tous au service militaire, manquait. […] Et ce n’était pas seulement Bayle qui écrivait ces choses, c’était Mme de Maintenon qui le disait aussi et qui reconnaissait cela pour vrai dans les conseils qu’elle donnait à une demoiselle sortie de Saint-Cyr : Ne soyez jamais sans corps (sans corset, c’est-à-dire en déshabillé), et fuyez tous les autres excès qui sont à présent ordinaires, même aux filles, comme le trop manger, le tabac, les liqueurs chaudes, le trop de vin, etc. ; nous avons assez de vrais besoins sans en imaginer encore de nouveaux si inutiles et si dangereux.

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