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442. (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72

Son dessin précis et sec convenait mieux à l’expression des types humains, des ouvrages de l’industrie humaine, des choses enfin et des êtres qu’on peut isoler dans leur figure et leur individualité propres. […] Il l’altéra par l’emploi de la rhétorique, de l’esprit, de toutes les formes et tours qui ne conviennent qu’à l’expression des idées. […] Nous avons peine aussi à convenir que les dissertations morales de Boileau, ses nobles démonstrations de la sottise humaine, ou ses languissantes diatribes contre le faux honneur et l’équivoque, soient de la poésie.

443. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

Ils se réfugient au monastère de Notre-Dame de Servance, « persuadés, dit Marguerite, — qui ne laisse pas échapper l’occasion d’une épigramme contre les moines, — que s’il y a moyen de se sauver d’un danger, les moines doivent le trouver. » Pour prendre patience, en attendant que les chemins soient redevenus libres, on convient de s’assembler tous les après-midi dans un pré du couvent, sous le feuillage d’un ormeau, à l’abri du soleil de septembre, et de raconter à tour de rôle quelque historiette de galanterie. […] L’écrivain de génie est supérieur à son temps et à tous les temps, et le titre n’en convient qu’à celui qui ajoute en quelque manière aux facultés de sa nation. […] En général, il choisit parmi les modèles mis en lumière par la Renaissance ceux qui conviennent le mieux à son tour d’esprit, et de préférence les poésies érotiques, qui sont les sources les plus fréquentées à cette époque.

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