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1236. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Le travail préparatoire n’en fut pas moins continué, et nous espérions bien avoir le bonheur d’aider notre illustre ami dans l’accomplissement de son travail. […] Comme les hirondelles, quand on laisse une fenêtre ouverte, il entrait, faisait deux ou trois tours, trouvait tout bien et tout charmant, et s’envolait pour continuer son rêve dans la rue. […] Cette explication suffit, et l’action continue sa marche. » Ce qui faisait la force de Bouchardy, c’était son sérieux profond, sa conviction inébranlable. […] Aucun des dieux que nous avons adorés n’est un faux dieu, et nous pouvons continuer à brûler devant eux un encens légitime. […] » et il continuait ainsi, à notre grand plaisir, jusqu’à ce que les bougies arrivées à leur fin fissent éclater les bobèches.

1237. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Voilà la démarche primitive ; comment se continue-t-elle dans la suivante ? […] Voyons donc ce que notre baron normand va se faire traduire : d’abord les chroniques109 de Geoffroy Gaimar, de Robert Wace, qui sont l’histoire fabuleuse d’Angleterre continuée jusqu’au temps présent, plate rapsodie rimée, rendue en anglais par une rapsodie non moins plate. […] « Nous sommes faits pour obéir à la volonté de Dieu — et pour accomplir ses saints commandements. —  Car de tous ses ouvrages grands ou petits,  — l’homme est la principale créature. —  Tout ce qu’il a fait a été fait pour l’homme, comme vous le verrez prochainement115. » C’est là un poëme, vous ne vous en doutiez guère ; appelez-le sermon, c’est son vrai nom ; il continue, bien divisé, bien allongé, limpide, et vide ; la littérature qui l’entoure et lui ressemble témoigne de son origine par son bavardage et sa netteté. […] Enfin, un homme vint et lui dit : « Messire, ce jour est un jour de grande occupation pour nous ; nous ne pouvons vous entendre, c’est le jour de Robin Hood ; tous les gens de la paroisse sont au loin à couper des branches pour Robin Hood ; ce n’est pas la peine de les attendre. »  — L’évêque fut obligé de quitter son costume ecclésiastique, et de continuer sa route, laissant sa place aux archers habillés de vert, qui jouaient sur un théâtre de feuillée les rôles de Robin Hood, de Petit-Jean et de sa bande. […] Obscurément, en silence, pendant que, dans les guerres des Deux Roses, les grands s’égorgent, les communes continuent à travailler et à vivre, à se dégager de l’Église officielle, à garder leurs libertés, à accroître leur richesse175, mais sans aller au-delà.

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