En distribuant avec une impassible équité le blâme et la louange à ses contemporains, il pouvait espérer d’enfouir dans un oubli clément son livre sur l’histoire française, où il avait entassé si gauchement les lectures de six semaines ; et la critique est si bonne personne qu’elle aurait consenti à ne pas même se souvenir du prospectus par lequel M. […] Par malheur le poète n’a pas tenu ce qu’il avait promis : il s’est mis à parler de ses contemporains, et au lieu de les juger, il s’est borné à proclamer souverainement beaux et vénérables les ouvrages qu’il contredisait activement depuis sept ans. […] Il n’avait qu’à mettre sous son nom ce qu’il avait prêté à Rowley, à William Canynge, et livrer sa pensée sous le voile transparent de la langue contemporaine, sans recourir au prestige de l’archaïsme, déjà fort usé avant lui. […] Si le joyeux braconnier de Stratford a pu, sans blesser ses contemporains, traduire sur la scène les biographies de Plutarque et les récits de Holinshed, ce n’est pas une raison pour recommencer la même tâche deux siècles plus tard. […] Mais il n’avait pas négligé la réalité humaine entre les éléments de la poésie ; il douait ses héros d’une double vérité, de la vérité éternelle, antérieure à toutes les histoires, contemporaine de tous les événements, et aussi d’une vérité déterminée, spéciale, qui relevait des temps et des lieux. — M.
Il y a chez lui un grand effort de tout dire à la fois, un embarras de choisir et comme un bégayement entre des pensées qui sont toutes pour lui coexistantes et contemporaines, ou plutôt qui ne sont qu’une seule et indivisible pensée. […] Sans varier jamais autrement que pour s’élargir autour du même centre, il a touché de côté beaucoup de systèmes contemporains et, pour ainsi dire, collatéraux du sien ; il en a été informé plutôt qu’affecté, il a continué de tirer tout de lui-même. […] Il faut ajouter la notice, composée depuis, qui fait partie de la Galerie des Contemporains illustres par un Homme de rien (M. de Loménie). — Enfin M.