On sent qu’il n’est pas question ici de la partie historique et philosophique de la magie considérée comme l’art des mages.
Squeers, les bureaux de Dombey et fils, la prison pour dettes dans La Petite Dorrit, l’intérieur de pêcheur dans David Copperfield, l’Amérique de Martin Chuzzlewit, les avocats et les avoués de Bleak House, seront considérés par tout homme sachant la vie comme des milieux de fantaisie, des descriptions édulcorées ou forcées, au contraire, au grotesque et à l’odieux. […] Il ne faut chercher chez lui ni une psychologie profonde ni de vastes sujets ; il n’est ni un romancier de notre école réaliste ou idéaliste, ni même un romancier véritable, ni surtout ce que nous avons appris à considérer comme un artiste. […] Godefroy Nickleby et sa femme étaient pauvres et sans amis, — Dickens ne peut s’empêcher, dès qu’il a sommairement énoncé ces incidents, de s’agiter, de s’exalter, de prendre parti pour ou contre, de les considérer sous les plus étranges et imaginaires aspects, de les compliquer, de les grossir et de les dénaturer, de façon à révéler le plus verbeusement possible, ouvertement ou avec des façons détournées et artificieuses, la sorte d’impression que lui font ces événements et d’autres. […] Ce qui lui importe à savoir, c’est si les hommes et les institutions sont nuisibles ou inoffensifs, et cela non tout compte fait, mais dans l’occasion même où il les considère. […] Que l’on considère en outre qu’en dehors de l’influence qu’une tendance trop vive aux émotions exerce sur les perceptions et sur la connaissance, les sentiments ont eux-mêmes des propriétés précises qui modifient toute l’organisation mentale de celui chez lequel ils prédominent et qui altèrent par conséquent directement cette expression de son individualité qui est l’œuvre d’art.