L’attachement pour la princesse Charlotte Bonaparte tint sans doute une grande place dans sa vie, mais ne peut être considéré comme la raison déterminante d’une mélancolie qui avait ses racines dans l’organisation même,
Dieu est donc le père du mouvement, soit que nous considérions le mouvement à la surface de notre terre et dans les phénomènes les plus habituels, soit qu’élevant nos yeux nous le contemplions dans l’infinité de l’étendue et dans l’harmonie des sphères. […] À cette occasion, Aristote loue Anaxagore d’avoir considéré l’Intelligence, dont il fait le principe du mouvement, comme absolument impassible et absolument pure, à l’abri de toute affection et de tout mélange ; car c’est seulement ainsi qu’étant immobile, elle peut créer le mouvement, et qu’elle peut dominer le reste du monde en ne s’y mêlant point. […] À considérer les analyses qu’a faites Aristote de ces idées essentielles, je n’hésite pas à lui donner la préférence ; et j’ajoute même que, dans toute l’histoire de la philosophie, je n’aperçois rien d’égal. […] Mais, une fois ce grand fait admis, il faut l’éclaircir par l’analyse psychologique et en considérer tous les éléments rationnels. […] L’histoire de l’homme considéré simplement comme animal est complète dans son ouvrage ; et, dans le nombre des animaux de l’ancien monde, il n’en est presque aucun, depuis le cétacé jusqu’à l’insecte, soit qu’il se meuve sur la terre, qu’il s’élève dans les airs, ou qu’il demeure enseveli sous les eaux, dont Aristote ne nous apprenne quelque particularité.