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1873. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Toutefois, je crois que le théâtre de M. de Musset ne peut être considéré que comme un accident heureux, une exception brillante : il n’offre qu’un côté de la poésie, et presque rien de la vraie poésie dramatique. […] Quelles n’eussent pas été les magnificences et les grandeurs de cette littérature, si elle se fût tenue à ce point si élevé et si sage que lui indiquaient ces deux maîtres, et si elle eût considéré sa tâche, non pas comme une révolution à faire, mais comme une province nouvelle à conquérir et à féconder ! […] Albert de Broglie devait considérer comme la conséquence logique de la première : c’est que, moyennant ce généreux effort à la fois individuel et collectif, ce retour loyal et sincère à des vérités négligées ou méconnues, cette restauration intérieure, essayée dans les esprits et les consciences en attendant qu’elle pût s’accomplir à l’extérieur, la société pourrait ne pas payer une rançon trop chère, et sauver du naufrage, non seulement ses conditions matérielles d’existence, mais encore ces libertés, fragiles conquêtes d’un autre temps, et, comme toutes les conquêtes, remises en question après chaque campagne malheureuse et à chaque nouveau traité de paix.

1874. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

« Nous sommes vaudevillistes et point écrivains, considérez cela, de grâce. » J’y consens, bien que j’aie, maintes fois, entendu les vaudevillistes affirmer, en s’indignant, que M.  […] Lacordaire, il les considère chacun sous le quintuple rapport : philosophique, religieux, politique, historique et littéraire, qui, nous y insistons, est un pour lui.

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