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1868. (1896) Le livre des masques

Voici un passage bien caractéristique à la fois du talent de Lautréamont et de sa maladie mentale : « Le frère de la sangsue (Maldoror) marchait à pas lents dans la forêt… Enfin il s’écrie : « Homme, lorsque tu rencontres un chien mort retourné, appuyé contre une écluse qui l’empêche de partir, n’aille pas, comme les autres, prendre avec ta main les vers qui sortent de son ventre gonflé, les considérer avec étonnement, ouvrir un couteau, puis en dépecer un grand nombre, en te disant que toi aussi tu ne seras pas plus que ce chien.

1869. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

*** Grâce à cette opinion qu’on a de lui, opinion contre laquelle il n’a pas su ou voulu se défendre, grâce aussi au « bande à part » de café, de théâtre et de tripot dans lequel il se renferme et d’où il s’est habitué à considérer le monde comme un ennemi, oubliant que le monde accueille et respecte les talents et les honnêtetés, le journalisme a pris dans la société une place d’irrégulier. […] Pour y être un maître incontesté et glorieux, il suffit de répéter à satiété des opinions fixement établies par une sorte de système anthropométrique et dont sont atteints, à leurs débuts, certains littérateurs, sans que l’on puisse considérer ce qu’un écrivain doit avoir fait de progrès, et s’il s’est engagé dans des routes nouvelles.

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