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745. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Il n’y en peut avoir autre raison, sinon qu’il craignait qu’on ne se saisît de sa personne ; c’était sa conscience qui le jugeait. […] En cela le duc de Rohan payait encore la peine de son passé : il avait beau s’être conduit dans les dernières années avec tout l’éclat et toute la loyauté possible, il n’avait pas la conscience nette ni la mémoire libre ; il supposait aux autres des desseins que ces soupçons de sa part leur auraient suggérés peut-être, et il ne revoyait de loin la France qu’avec une sombre perspective de procès, de Bastille et d’échafaud.

746. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

La forme de son refus est piquante, toute en raisons et en épigrammes sous air de scrupules : « J’ai une conscience trop timorée, dit-il, pour faire le métier de journaliste. […] Il ne faut ‘ point être catin ni bégueule. » Puis, ce sont d’autres, cas de conscience : il suivrait la route directement opposée à celle de ses devanciers ; il serait dans un esprit contraire à celui de la feuille même (une feuille ultra-royaliste alors) à laquelle il travaillerait ; « Pour moi, Voltaire serait un modèle, au moins souvent, et Chénier une autorité.

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