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452. (1929) Amiel ou la part du rêve

Tout doit être apporté et passé au feu de l’examen, et l’âme se doit la conscience de son action et de sa volonté. […] Léon Brunschvieg, en son Progrès de la conscience dans la philosophie occidentale, tient pour un moment de ce progrès et de cette conscience, puisqu’il consacre un chapitre au Problème d’Amiel. […] À ce moment il y avait, au sommet de la littérature, quelqu’un qui cultivait cette spécialité, qui laïcisait la fonction de directeur de consciences féminines, et particulièrement mondaines, qui la pratiquait sinon avec plus d’exclusivisme, à coup sûr avec moins de désintéressement de tout genre qu’Amiel. […] Et la conscience, tous les plans de conscience, et psychologique, et morale, d’Amiel, la posent, vont la poser interminablement pendant dix ans, les dix ans qui le séparent de la cinquantaine. […] Léon Brunschvicg, en son Progrès de la conscience dans la philosophie occidentale, appelle le Problème d’Amiel, auquel il donne le nom de problème de l’achronie intérieure, et qu’il engage dans une opposition avec le problème bergsonien de la durée réelle.

453. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lautréamont (1846-1870) »

On sent, à mesure que s’achève la lecture du volume, que la conscience s’en va, s’en va, et quand elle lui est revenue, quelques mois avant de mourir, il rédige les Poésies, où, parmi de très curieux passages, se révèle l’état d’esprit d’un moribond, qui répète, en les défigurant dans la fièvre, ses plus lointains souvenirs, c’est-à-dire, pour cet enfant, les enseignements de ses professeurs !

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