Ainsi, la conscience est incontestablement accrochée à un cerveau mais il ne résulte nullement de là que le cerveau dessine tout le détail de la conscience, ni que la conscience soit une fonction du cerveau. […] Ainsi pour le cerveau et la conscience. […] Il n’est donc pas, à proprement parler, organe de pensée, ni de sentiment, ni de conscience ; mais il fait que conscience, sentiment et pensée restent tendus sur la vie réelle et par conséquent capables d’action efficace. […] Or, conscience signifie avant tout mémoire. […] Voilà une conscience qui sent, qui pense et qui veut.
Comment s’expriment d’elles-mêmes à la conscience les idées particulières. […] Les qualités spécifiques des composants n’apparaissent que dans les états de conscience d’une certaine force ; plus l’état de conscience devient faible, plus elles sont indiscernables, et tout composé d’états très faibles spécifiquement distincts, mais à spécificité insensible, est, pour la conscience, un état faible continu et homogène. […] Explication : comment la conscience peut être économisée sans détriment pour l’esprit. […] Sans doute il n’y a pas de conscience inconsciente ; mais il y a des états de conscience inobservables, observer n’étant pas avoir conscience, mais réfléchir un état de conscience, c’est-à-dire se le remémorer en le considérant attentivement. […] Ou l’emploie pour désigner, — soit un très faible degré de conscience : or un fait de conscience, quelqu’en soit le degré, est quelque chose d’incontestablement psychique, partant de psychologique ; — soit un phénomène nerveux non accompagné de conscience, mais que, par analogie et induction, il est possible de définir en termes de conscience, c’est-à-dire en termes psychologiques.