Il fallait se rappeler encore — et surtout — l’art profond de ce créateur du roman historique qu’il est de mode présentement d’abaisser, mais qui restera immortellement ce qu’il est : le premier des hommes après Shakespeare, et, comme lui, se bien garder de mettre sur le premier plan une histoire connue et sur laquelle la Rêverie, comme la Curiosité, s’est épuisée ; mais la donner pour fond, dans la vapeur féconde des distances et l’adoucissement des lointains, à une autre histoire inventée, celle-là, avec ses séries d’incidents et son cortège de personnages ! […] on sent qu’il y a je ne sais quel rêveur de philanthropie qu’on a vu bien ailleurs et qu’on connaît, et qu’on méprise ; mais si le rêveur est ici, le mépris n’y vient pas. […] Un jour Armand Carrel, ce généreux, devant qui on louait Alfred de Vigny avec l’enthousiasme qu’il savait inspirer à ceux qui le connaissaient, s’écria que cette âme était belle et qu’il en fallait parler, et Rolle fit dans Le National ces articles dont on se souvient encore.
Voilà ce qu’il importe de connaître avant tout, pour que l’âme même du préraphaélisme apparaisse sous son véritable jour, c’est-à-dire comme, un art d’anti-réalité. […] Celle que nous connaissons nous apparaît tout autre. […] Je nommerai tout d’abord le groupe glorieux des peintres français, mal nommé Impressionnistes, les Claude Monet, les Sisley, les Pissarro et les Renoir, presque aussi méconnus dans leur pays que mal connus au dehors, et qui sont cependant l’honneur de cet art nouveau.