/ 1826
495. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Je l’endossai, en m’admirant, sur un pantalon de nankin jaune et sur un gilet de même étoffe, brodé en soie par une tante, et je pris, ainsi vêtu, le quai qui conduisait au petit palais de la comtesse d’Albany. […] La porte s’ouvrit, et je me trouvai tout balbutiant en face d’un serviteur vêtu de noir, dans un petit corridor qui conduisait à un escalier tournant. […] Je montai l’escalier, puis je redescendis quelques marches qui conduisaient à une espèce d’entresol dont la comtesse avait fait son cabinet de conversation, comme on dit en Italie, et je me trouvai en face de la reine détrônée de la Grande-Bretagne. […] Je vais vous y faire conduire. » Puis elle fit signe à un vieil abbé, dont j’ai oublié le nom, de m’accompagner dans deux pièces voisines.

496. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Virgile conduisait ses pas, et, sur la foi de ce guide, il s’enfonça courageusement dans ce chemin ténébreux. […] Entre le matin et le soir vous m’avez conduit à ma fin. […] Je sais que j’ai une femme jeune et bien aimée, une charmante enfant, d’excellents frères, une seconde mère, beaucoup d’amis, une carrière honorable, des travaux conduits précisément au point où ils pouvaient servir de fondement à un ouvrage longtemps rêvé. […] Nous allons, le livre à la main, vous conduire, autre Virgile, dans ces trois mondes, pour y glaner çà et là des vers sublimes, et pour y recueillir, dans l’aridité des siècles en poudre, quelques-unes de ces gouttes de rosée qu’on trouve à la fin d’une longue nuit sur l’herbe des tombes.

/ 1826