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1595. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Ce n’était qu’une forme de la vie, la forme la plus exaltée et la plus fougueusement expansive qu’il avait à traverser avant d’arriver à l’équilibre définitif et à cette activité sereine qui comprendra tout. […] Comprenons l’amour vrai sous toutes les formes et dans tous les costumes avec ce qu’il a de désintéressé. […] Il a bien raison. » Il est assez disposé, d’ailleurs, à excuser Goethe auprès de ceux qui le blâmeraient trop : Vous comprendrez qu’il ne m’a pas rendu un service, — sans dessein, il est vrai, et dans l’exaltation d’auteur ou par étourderie, — en publiant Les Souffrances du jeune Werther.

1596. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Il faut sans doute comprendre et s’expliquer ce qui est venu après, ce qui en partie a défendu le pays en le souillant, en le mutilant ; il faut comprendre cela : mais notre admiration, notre estime, sauf de rares exceptions, est ailleurs. […] Une lettre à Brissot, du 7 janvier 91, finit par ces mots précipités : « Adieu tout court ; la femme de Caton ne s’amuse point à faire des compliments à Brutus. » A partir du mois de février, époque où Mme Roland vient à Paris, jusqu’au mois de septembre, époque de son retour à Lyon, durant ces six mois si pleins, si effervescents, qui comprennent la fuite du roi et les événements du Champ-de-Mars, nous voyons ses dispositions agressives se déployer de plus en plus et s’exalter au plus haut degré dans l’atmosphère tourbillonnante où elle vit.

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