Et qu’on ne dise pas qu’il a transporté dans cette lettre un fragment qui était autre part ; qu’il a arrangé, composé comme dans une marqueterie, et qu’il n’a pas inventé. […] [NdA] Voisenon, bien qu’assez peu qualifié pour juger des autres, n’a pas mal vu en disant de La Beaumelle : « C’est un homme d’esprit sans aucun goût, qui a le maintien du sage et la conduite d’un fou… Il a composé un ouvrage divisé en chapitres sur différents sujets (Mes pensées ou [le] qu’en dira-t-on ?)
Quoiqu’une Revue édifiante et de salon, le Correspondant, et le petit canapé qui la compose, en fasse son affaire depuis quelque temps et poursuive sans désemparer l’entreprise de cette réputation, ils sont encore nombreux en France ceux qui ne savent pas même la première syllabe de ce nom que bien de jolies bouches, dans la bourgeoisie savante, se sont déjà essayées de leur mieux à prononcer. […] Quelques grands athlètes y viennent de temps en temps se mesurer dans des duels ingénieux : ils entrent dans la lice, ils brillent, on écoute, on applaudit, et bientôt chacun des habitués reprend, le fil de ses propres réflexions dans des à parte suivis et qui, après les airs de bravoure, composent un fond de bourdonnements plus doux.