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2140. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Les haines des partis l’épargnent ; dans la défaite universelle des whigs, il est réélu au Parlement ; dans la guerre furieuse des whigs et des tories, whigs et tories s’assemblent pour applaudir sa tragédie de Caton ; les plus cruels pamphlétaires le respectent ; son honnêteté, son talent, semblent élevés d’un commun accord au-dessus des contestations. […] Ils ne veulent que des termes clairs, de l’usage commun, où l’esprit entre de prime-saut comme dans les sentiers de la causerie ordinaire ; en effet, pour eux, la lecture n’est qu’une causerie et meilleure que l’autre.

2141. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

N’imaginant pas qu’il pût mettre un pied audacieux sur les marches du trône sans tomber aussitôt sous le poignard des républicains ou des royalistes, elle voyait confondus dans une ruine commune ses enfants, son mari, elle-même ; mais, en supposant qu’il parvînt sain et sauf sur ce trône usurpé, une autre crainte assiègeait son cœur : elle n’irait pas s’y asseoir avec lui. […] « “J’honore, s’écria-t-il avec un accent qui remua l’assemblée des Communes, j’honore mon illustre adversaire, et je regarde comme la gloire de ma vie d’avoir été quelquefois appelé son rival ; mais j’ai combattu vingt ans sa politique, et que dirait de moi la génération présente si elle me voyait accueillir une proposition dont on veut faire le dernier et le plus éclatant hommage à cette politique, que j’ai crue, que je crois encore funeste pour l’Angleterre ?

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