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35. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Ton esprit, d’en haut, se pencha-t-il sur ton fils désolé, malheureux déjà dans ce voyage à peine commencé de la vie ? […] Quant à la soirée, elle se passait, avant et après le souper, comme la matinée avait commencé, dans des conversations sérieuses, des lectures, et elle se terminait par une prière en commun. […] Ces hymnes, qui ne furent complétées et publiées qu’en 1779, et sans que Cowper distinguât les pièces de sa composition dans le recueil autrement que par une initiale, commencèrent à exercer ses loisirs dès 1771. […] Je ne l’eus pas longtemps habitué à ce goût de liberté sans qu’il commençât à se montrer impatient de voir revenir l’heure d’en jouir. […] Je commençai par des laitues et des choux-fleurs ; de là je passai aux concombres, puis aux melons ; alors j’achetai un oranger auquel, en temps opportun, j’ajoutai deux ou trois myrtes.

36. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

Grimm, à peine établi en France, commença par donner dans le Mercure quelques lettres sur la littérature de son pays : il y nommait vers la fin et y saluait déjà le jeune Klopstock pour ses premiers chants de La Messiade ; il y prédisait à son pays l’éclosion d’un printemps nouveau : « C’est ainsi, disait-il, que, depuis environ trente ans, l’Allemagne est devenue une volière de petits piseaux qui n’attendent que la saison pour chanter. […]  » Une seule petite incorrection : « à commencer de Molière », au lieu de « commencer par Molière… » laissait entrevoir la trace d’une plume étrangère. […] Sa Correspondance littéraire avec les cours du Nord et les souverains d’Allemagne lui vint d’abord par le canal de l’abbé Raynal qui s’en déchargea sur lui ; elle commence en 1753, et par une critique même d’un ouvrage de l’abbé Raynal, dont Grimm parle avec indépendance, tempérant l’éloge par quelques mots de vérité. […] Il commença d’abord par informer très simplement des nouvelles littéraires courantes et des livres nouveaux les princes ses correspondants : ce ne fut que peu à peu que son crédit gagna et que son autorité s’étendit. […] Rousseau, qui commençait à devenir célèbre, le présenta un jour à Mme d’Épinay, aimable et spirituelle femme, très mal mariée, riche, et dont la jeunesse, dénuée de guide, s’essayait alors un peu à l’aventure : M. 

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