. — Pour exécuter les vôtres, a reparti M. le comte d’Artois, il faut que vous me permettiez d’aller jusqu’à ma voiture. » Il revient avec une épée, le combat commence ; au bout d’un temps, on les sépare, les témoins jugent que l’honneur est satisfait. « Ce n’est pas à moi d’avoir un avis, a repris M. le comte d’Artois ; c’est à M. le duc de Bourbon de dire ce qu’il veut ; je suis ici pour recevoir ses ordres. — « Monsieur », a répliqué M. le duc de Bourbon en adressant la parole à M. le comte d’Artois et en baissant la pointe de son épée, « je suis pénétré de reconnaissance de vos bontés, et je n’oublierai jamais l’honneur que vous m’avez fait. » Se peut-il un plus juste et plus fin sentiment des rangs, des positions, des circonstances, et peut-on entourer un duel de plus de grâces Il n’y a pas de situation épineuse qui ne soit sauvée par la politesse.
Ils sont partis avec la princesse et son cortége, tous à cheval, et s’arrêtent dans une gorge auprès d’un taillis, « pendant que le soleil s’élargit aux approches de sa mort, et qu’au-dessus des prairies se détachent les hauteurs roses. » Cyril, échauffé par le vin, commence une chanson de cabaret, et se découvre.